La déréglementation, la désintermédiation et la globalisation financière sont les composantes bien connues de la mutation actuelle des structures de crédit. Moins connue que les phénomènes précédents, mais indissociables de cette mutation, la titrisation est la plus souvent considérée comme une technique de l’ingénierie financière. La titrisation des créances hypothécaires connaît depuis les années 70 un succès important aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Plus récemment, le Maroc, la Malaisie et la Jordanie se sont dotés des instruments juridiques nécessaires pour le développement de cette nouvelle technique financière qui présente l’intérêt majeur de procurer aux banques et aux établissements financiers de nouvelles sources de financement. ~&Du point de vue économique&~ La technique de titrisation vise la transformation des créances hypothécaires « non liquides » en titres négociables et liquides destinés à êtres cédés à des investisseurs sur le marché financier. Ayant pour objet la transformation des portefeuilles de créances en titres, l’opération de titrisation consiste pour une banque ou un établissement financier à vendre une partie ou la totalité de ses créances adossées à des hypothèques de premier rang à un autre organisme de titrisation qui, à son tour, les transforme en titres négociables sur le marché participant ainsi au développement du marché financier.